Les consommateurs face à la chaine du froid

13 janvier 2015

 

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Samedi 17 janvier, 10h15, Jean-François Barthe a communiqué au Colloque International « Comment mangent les familles contemporaines »

Entre croyances et pragmatisme : Les consommateurs face à la chaîne du froid

Cette communication présente les principaux résultats d’une recherche sociologique réalisée dans 5 pays (Allemagne, Espagne, France, Roumanie et Royaume-Uni) dans le cadre du programme européen FRISBEE « Food Refrigeration Innovations for Safety, consumer Benefit, Environmental impact and Energy optimization in Europe » (2010-2014).

Les pratiques relatives à l’acquisition, au transport, à la manipulation et au stockage des produits froids et frais tendent à se standardiser en Europe de l’Ouest, en particulier pare développement des chaînes de magasins de proximité, de super ou d’hypermarchés, qui opèrent aujourd’hui un maillage très fin des territoires et qui y distribuent des produits très semblables. Les principes fondamentaux de la chaîne du froid semblent assimilés et respectés par une très grande majorité de consommatrices, dont il est difficile aujourd’hui de considérer qu’elles en sont le « maillon faible ».

Bien que les pratiques à risques semblent rares dans notre enquête, nous observons toutefois une variété de comportements dans l’acquisition, la gestion et la consommation des produits froids et frais. Ils semblent liés, d’une part, à l’âge mais aussi à la situation sociale des consommatrices, aux revenus des foyers, ce qui nous a amenés à reconsidérer la notion de précarité alimentaire, ou à leur structure, et notamment au fait d’avoir un ou plusieurs enfants à charge. Nous observons d’autre part des variations nationales qui semblent liées à des perceptions plus politiques du rapport entretenu à l’aliment et à l’alimentation. Certaines consommatrices se méfient de produits, comme ceux issus de l’industrie agroalimentaire, ce qui les pousse à reconsidérer, par exemple, la question des nouveaux flux alimentaires et à sélectionner ce qui sera finalement consommé par la famille en fonction d’une sorte de gestion de risques diffus.